Le parricide est un crime contre nature

Le parricide est un meurtre d’un ascendant légitime ou sur les pères ou mères adoptifs. C’est un phénomène inhabituel, mais bien réel, car en France, on est en présence de 30 à 40 cas par an. Il concerne toutes les classes sociales c’est-à-dire des plus aisées aux plus pauvres. Chez les auteurs, l’augmentation de l’âge favorise la proportion des maladies mentales.

Les causes probables

Le parricide est un reflet des conflits tout en se posant comme mode de règlement privilégié des dysfonctionnements de la famille. De nombreuses causes peuvent être à l’origine de ce fléau :

  • Dans la vie quotidienne, le père est considéré comme le chef de famille c’est-à-dire qu’il règne en maître dans la maison en vertu du principe de puissance paternelle. Alors, les lois concernant le mariage des enfants, comme étant l’un des piliers de cette suprématie, contribuent les jeunes à se marier contre leurs parents. Les jeunes qui veulent s’unir avant la majorité matrimoniale doivent avoir l’autorisation parentale et jusqu’à certains âges, ils doivent toujours demander conseil auprès des siens. Donc, le parricide manifeste une contestation de la structure autoritaire au sein de la famille et surtout une correction paternelle. Par exemple, certains adolescents revendiquent le droit de donner une bonne correction à ‘égard d’un père violent ou ivrogne et d’une mère acariâtre.
  • 4% des affaires sont des conflits de pouvoir, car ce dernier est avant tout un critère qui confère la gestion du patrimoine au niveau de la famille. Dans le milieu rural, la coexistence économique des générations s’avère très problématique d’où la constitution d’un ménage à part est devenue une grande nécessité. L’accomplissement du partage entre vif et la rente viagère met les vieux parents en situation de dépendance vis-à-vis des enfants. Or, ces derniers les considèrent comme des bouches inutiles, le refus de se dessaisir de ses biens qui est mal vécu ou le refus du remariage d’un parent veuf, etc.

Existe-t-il une prise de conscience après les actes ?

En général, l’infraction est déjà bien préparée, mais son auteur attend juste le moment idéal pour le mettre en exécution ou la goutte d’eau qui va faire déborder la vase comme des grosses disputes. C’est un crime émotionnel fondé sur la rancœur, car il n’apparait pas du jour au lendemain. Le scénario est déjà mûrement réfléchi durant des mois voire des années. La prise de conscience dépend de la nature de la victime. Si  c’était un alcoolique qui frappait sa femme et maltraitait ses enfants, etc. L’acte se voit être légitimé et même excusé par la famille. Mais si la victime n’a rien fait de mal, il a des possibilités que le jeune regrette son geste et fait recours au suicide après.

Les sanctions

La réclusion criminelle à perpétuité est la sanction principale prévue pour le parricide. Si la peine est égale ou supérieure à 10 ans, la période de sûreté joue de plein droit. Si elle est comprise entre 5 et 10 ans, la période est facultative. Des peines supplémentaires s’ajoutent aussi à la charge comme l’interdiction de détention d’arme, de conduire, le retrait des droits civiques et familiaux, etc. La récidive entraîne une décision de suivi social judiciaire.